jeudi 8 septembre 2011

Will you have a cup of tea?






L'Angleterre.

L'univers Anglais a ravi mon coeur.
J'y ai vécu 7 mois. En deux fois. Et j'ai la sensation d'y avoir laissé un morceau de moi.

Il y a les clichés, les vrais, les faux, les bons, les mauvais.
A commencer par le thé. Ceci n'est pas un mythe. Les Anglais en boivent... à longueur de journée. Oh, sûrement pas tous, gardons nous des généralités... mais beaucoup.

Je passais mes journées une tasse à la main. Le matin pour me réchauffer les mains et me réveiller. A midi pour me réchauffer les mains et parce que j'aime ça. Le soir pour me réchauffer les mains et pour me sentir comme dans un cocon.

J'étais privilégiée, sans aucun doute, de vivre dans ce grand, glacial, sublime vieux manoir victorien. D'avoir pour chambre, celle du maître, de la partager avec trois amies. D'avoir une bow-window qui donnait sur l'entrée, d'où je pouvais observer les gens passer.

Le brouillard matinal me manque, les pluies fréquentes, les fois où je rentrais en courant, trempée, me faisait un thé et m'installait autour du feu de cheminée dans le hall d'entrée.

Ils me manquent les murs en bois sombre, les escaliers qui grinçaient sous mes pas.
Et il y avait ces matins où le soleil frappait doucement à la fenêtre à travers nos épais rideaux bleu-roi. Quand un de ses rayons venait me chatouiller le bout du nez, pour me mettre de bonne humeur, je savais qu'une journée sublime se profilait à l'horizon.

J'aimais aller me promener aux alentours de 16h, lorsque la brume du soir commence à peine à se mettre en marche. Je descendais le petit chemin qui menait à la route, longeait la voie rapide, où les voitures roulaient à toute allure, puis traversais quelque part de sûr. Et j'y étais. Dans les bois anglais, où les chênes, et autre arbres, laissent tomber leurs feuilles. Celle-ci se mêlaient, puis mouillées, elles formaient cette espèce de boue, où mes bottes de pluie venaient se salir gaiement.
Les oiseaux chantaient encore, les chevaux, les moutons traînassaient dans leurs enclos. Les vaches me fixaient de regards énamourés ou vitreux, c'était selon votre humeur. Petit à petit l'air se faisait plus frais, plus épais. Il me semblait qu'un fou dangereux pouvait surgir de n'importe où à ce moment là, ou, pourquoi pas, un jeune anglais du XVIIIème.
Là je parlais, priais, seule, mais pas vraiment. Emmitouflée dans ma grosse écharpe de laine et mon manteau violet. Il n'y avait pas de meilleur moment.
Peut-être à l'exception du moment où je franchissais la porte d'entrée, massive, lourde, essuyait mes pieds boueux sur l'immense paillasson, trottait au sous-sol, mettait la bouilloire en marche, et me vautrait sur le canapé informe mais confortable.

Deux de mes villes préférées sont en Angleterre...


Londres. Immense. Décontractée, belle, rebelle, grunge, chic, punk, droguée, clean, vulgaire, fêtarde, riche, délicieuse, vieille, unique. Londres.


Brighton, piercée, trouée, tatouée, marginale, immaculée, aux plages de galets. A taille humaine, des fish&chips au bord de l'eau, le Pavillon, la jetée, le "Pier" avec les jeux forains, les couchers de soleil, les rues sur la colline, le Costa Coffee, et le Starbucks, perdu dans la vieille ville, les petites boutiques uniques, belles, cocquettes, je m'y sentait chez moi.

L'Angleterre, pays où je retournerai. Il me faudra retrouver mes habitudes, mes bonheurs, et l'amour que j'y ai laissé pour cette culture.


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